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Le tempo dans l’acte de performance
30 mars 2017 à 9h30 - 31 mars 2017 à 17h00
Organisatrice : Séverine Féron (CGC UMR CNRS uB 7366)
Entrée libre, sans inscription, dans la limite des places disponibles
Si les notions de rythme, de mouvement et de temps ont déjà fait l’objet de plusieurs manifestations et publications scientifiques (parmi les plus récentes « Le rythme », colloque de Montpellier, IUF, 18-20 mai 2015 ; « Philologies du rythme et du son », 2014-2018, CRAL-EHESS-CNRS ; Le Mouvement en musique à l’époque baroque, [Dir. Hervé Lacombe], Metz, Éd. Serpenoise, 1996, etc.), celle de tempo a été moins étudiée de façon systématique en musicologie. Le colloque dijonnais se propose d’examiner de manière pratique, théorique et transversale le rôle de ce paramètre essentiel tant dans la composition que dans la performance.
Avant l’invention du métronome au XIXe siècle, ce sont les termes de mouvement qui donnaient une indication sur la vitesse d’exécution des œuvres, tout en apportant une connotation émotionnelle. Tout en continuant d’utiliser ces termes, les compositeurs ont pu préciser leurs intentions en ajoutant une indication métronomique. La généralisation progressive de cette notion a eu un impact fort que l’on peut mesurer à l’aune des écrits de compositeurs, des discours d’interprètes, des méthodes d’interprétation, des traités d’orchestration, des critiques de la presse spécialisée et des écrits musicologiques.
La question du tempo se pose de manière non moins cruciale dans les musiques non écrites (de tradition orale, à base improvisée ou semi-improvisée). La relation tempo/genre est aussi fondamentale dans l’appréhension et dans l’identification esthétique de certaines mouvances des musiques actuelles, sans oublier les rapports entre le tempo « machine » et le tempo « performer humain » qui sont une problématique fréquemment rencontrée dans les musiques électroniques.
Les communications porteront sur des problématiques variées comme le tempo dans l’histoire de la performance et dans l’histoire de la théorie musicale, le tempo comme moyen de structuration du discours musical et comme moyen d’expression pour le compositeur et l’interprète, les interactions du tempo avec les autres dimensions performatives (dynamique, articulation, timing, sonorité, ornementation, pédalisation, synchronisation, etc.), le tempo face aux nouvelles technologies (enregistrement, musique mixte, temps réel, boîtes à rythme, séquenceurs, etc.), l’effet du tempo dans la perception des structures musicales et la dramaturgie des œuvres, ou encore le tempo dans la réception des œuvres de la part du public et de la critique.
[Colloque organisé par le Centre Georges Chevrier UMR CNRS uB 7366 et le Département de musicologie de l’Université de Bourgogne Franche-Comté, en partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP)]
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