De nouvelles perspectives
Aujourd’hui, seuls quelques patients ont bénéficié de cette technique d’impression, notamment pour des fractures de l’orbite. Mais l’idée est de généraliser rapidement le processus.
Par la suite, le recours à l’
impression 3D pourrait même être étendu à d’autres spécialités du CHU comme la chirurgie orthopédique. Dans des domaines où le coût des équipements est souvent très élevé, il faut dire que le coût de l’imprimante utilisée par le service de chirurgie maxillo-faciale a de quoi séduire. Financée grâce à des crédits universitaires, la machine représente un investissement d’un peu plus de 3000 euros.
Aujourd’hui à Dijon, les bénéfices apportés par l’impression 3D ouvrent également d’autres perspectives. “Dans un avenir proche, on peut imaginer se doter d’imprimantes capables d’imprimer directement des implants en titane”, explique ainsi le Pr Zwetyenga. Ce scénario permettrait au CHU de fabriquer lui-même ses prothèses sans passer par des fournisseurs spécialisés. “Ce serait moins coûteux plus l’hôpital et plus rapide pour les opérations d’urgence”. Restent que ces appareils sont encore excessivement chers (plus de 300 000 €).
Vers l’impression de bio-matériaux
D’ici 10 à 15 ans et si la législation évolue, le Pr Zwetyenga entrevoit même sérieusement la possibilité de travailler avec des bio-matériaux pour réaliser des tissus humains directement implantables.
En attendant de réaliser de telles prouesses, le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Dijon envisage de s’équiper d’une deuxième imprimante 3D. De quoi lui permettre d’accroître le nombre d’interventions annuelles (2 700 au total en 2013 pour 14 250 consultations) mais surtout d’améliorer encore la qualité des soins apportés aux patients.