La genèse de ce projet remonte aux années 2007 et 2008. Lors de cette période, Gaëlle Deley (Maître de Conférences au CEP) a travaillé auprès du Professeur Taylor dans un laboratoire de Boston, labellisé par l’université de Harvard. L’électrostimulation chez les sportifs étant une thématique forte du CEP et de l’UFR STAPS où elle a réalisé l’ensemble de son cursus universitaire, c’est tout naturellement que la jeune femme a souhaité travailler sur cet axe au cours de ses années dans ce laboratoire américain. Encore aujourd’hui : « C’est une collaboration très vivante et très importante, nous sommes en interaction permanente avec le Professeur Taylor » raconte Gaëlle Deley.
En mutualisant leurs compétences et leurs travaux, les deux Centres de Recherches ont pu développer une méthode innovante de prise en charge des patients paraplégiques. Cette nouvelle technique d’entraînement réalisée à l’aide d’un rameur et assistée par un système de stimulation électrique, permet aux patients de travailler leurs 4 membres de façon coordonnée.
Cette étude, menée sur des personnes paraplégiques a démontré des résultats impressionnants :
- + 151% de force musculaire
- + 136% de masse musculaire
- + 111% de capacité d’endurance
Des répercussions directes sur le quotidien
« A la vue des résultats, nous trouvons dommage de restreindre cette étude à une petite population. C’est pour cela que nous allons l’étendre à des publics plus nombreux afin qu’un maximum de personnes puissent en bénéficier. » Explique la jeune femme. Aidé par des étudiants du Master Activités Physiques Adaptées et Santé (APAS), le CEP propose désormais la prestation « Stimule ton handicap » destinée à toutes personnes désireuses de pratiquer une activité physique régulière que ce soit dans une perspective de santé, de loisir ou de performance.
Car pour les personnes handicapées par une paralysie, les risques prédominants sont la baisse des capacités cardiovasculaires et l’atrophie musculaire. Grâce à ce programme, les personnes voient une amélioration rapide de leur quotidien (dès 6 mois d’activité régulière). L’augmentation des capacités cardio-respiratoires entraîne des conséquences positives sur leur qualité de vie, ils sont moins essoufflés à l’effort. De plus, l’atrophie musculaire des jambes étant souvent perçue comme inesthétique, l’augmentation visible de la masse musculaire des cuisses permet une meilleure estime de soi. Psychologiquement, ce n’est pas le seul facteur positif. En effet, il paraît tout aussi important pour ces personnes de pouvoir retrouver une sensation qu’ils avaient perdue suite à leur accident : celle de l’effort. Entraînant la libération d’endorphines, il apporte un sentiment de confort et de bien-être.
L’objectif à long terme pour le CEP est d’exporter ce programme hors de Dijon. Dès lors, un public plus nombreux de personnes handicapées aura enfin une vraie chance d’améliorer son quotidien et sa condition physique.
En savoir plus :
• Centre d’Expertise de la Performance Gilles Cometti
• Master Activités Physiques Adaptées et Santé
• Communiqué de presse
• Contact : gaelle.deley@u-bourgogne.fr