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Semaine du développement durable : de Dijon à Tchiprovtsi

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Semaine du développement durable : de Dijon à Tchiprovtsi

Tags : Vie des campus

De quelle manière l’uB participe-t-elle à cet événement ?

Amandine Borneck : Des animations gratuites sont organisées du 30 mai au 3 juin sur le campus de Dijon : stand de récup’ et de réparation, atelier de yoga et de relaxation, visite du campus à vélo, pique-nique zéro déchet… Il y en aura pour tous les goûts !

Franck Dubois : Durant cette semaine, je me rends à Sofia, capitale de la Bulgarie, dans le cadre d’une université européenne itinérante du développement durable. Le principe est de réunir des enseignants et des étudiants européens de toutes disciplines, principalement en sciences humaines et sociales. Nous rallierons le village de Tchiprovtski, dans le Montana. C’est l’une des régions les plus pauvres d’Europe mais elle possède un patrimoine extrêmement riche. Pendant une semaine, nous nous interrogerons sur la façon de réinvestir un territoire souvent abandonné par les populations et travaillerons sur les problèmes d’accès à ces zones. Les étudiants réfléchiront en équipe sur un aspect qu’ils auront choisi pour favoriser le développement économique soutenable du territoire local. Aujourd’hui, le but est d’amener les populations à retrouver de l’estime pour leur territoire afin qu’elles se le réapproprient et protègent leurs ressources naturelles.

Où en sont la France et la Bulgarie en termes de développement durable ?

F.B. : La France est parmi les pays les mieux lotis d’Europe… en théorie. Dans la pratique, les choses avancent assez lentement car on cherche en permanence à harmoniser les actions, de Mayotte à Rennes. Néanmoins, nous avançons de manière plus soutenable qu’ailleurs.
Les Bulgares doivent faire face à un manque total d’organisation, de savoir-faire et de moyens. Leur avantage, c’est d’être résilients. Depuis les années 90, ils se sont adaptés à un contexte de pénurie. Une opération comme cette université d’été vise à former les étudiants et les enseignants à mieux encadrer la politique de développement durable du pays.

Avez-vous le sentiment que les gens que vous rencontrez sont réceptifs à cette problématique ?

A.B. : Ils sont assez réceptifs mais le greenwashing (ndr : ensemble d’actions marketing visant à donner une image écologiquement responsable à une marque dans un but purement commercial) nous fait beaucoup de mal. Aujourd’hui, lorsqu’on tente de sensibiliser les gens au développement durable, ils ont tendance à penser qu’on veut leur vendre quelque chose. Ceci dit, il y a de plus en plus de personnes qui, au sein des grandes entreprises, s’interrogent vraiment sur cette question. Grâce à elles, les lignes bougent progressivement.

F.D. : Les jeunes générations sont très vite sensibilisées. C’est plus compliqué avec les générations précédentes. Elles veulent s’assurer que les changements leur seront profitables avant de les appliquer.

A.B. : De plus, il y a encore quelques méconnaissances sur le sujet. Par exemple, le volet environnement du développement durable coule de source pour les gens. En revanche, les volets social et économique sont souvent mis de côté. A l’uB il y a pourtant plusieurs actions menées sur ces sujets.

Lesquelles, par exemple ?

A.B. : Au niveau économique, on peut citer le labo DRIVE, qui travaille sur des véhicules éco-conçus. Sur le plan social, qui concerne les questions de bien-être et de santé publique, je pense notamment à la P’tite fac, la crèche de l’uB pour les étudiants et personnels. Ils n’ont pas besoin de se déplacer plus que nécessaire pour faire garder leur enfant et les étudiants-parents peuvent étudier plus facilement.
Il faut bien comprendre que le développement durable repose sur l’équilibre entre ces 3 piliers, environnement / social / économique. On ne peut en favoriser un au détriment des deux autres. Par exemple, si l’on mise tout sur l’aspect économique, les problèmes de santé publique réapparaissent, les problèmes environnementaux s’accroissent et cela a des répercussions au niveau économique, sur le tourisme par exemple.

F.D. : Notons quand même que le processus est amorcé. Dans le secteur viti-vinicole bourguignon, des démarches plus écologiques ont été entamées pour rendre la production plus biologique. La Bourgogne voit déjà les fruits économiques de son développement soutenable puisque ce vin bio s’exporte mieux à l’international.

A.B. : Oui, cela bouge enfin. Doucement, mais partout !

La semaine européenne du développement durable se déroule du 30 mai au 5 juin 2016. 

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