Quelles sont les caractéristiques de cette bactérie ?
Listeria monocytogenes possède cette particularité de se loger dans les sols et les racines. Elle est pathogène pour les animaux sauvages ou de rente qui la transmettent à l’homme. De quelle manière ? Via les matières premières qu’ils ingurgitent (herbes…) et que l’on retrouve ensuite dans les aliments consommés par l’être humain (lait, fromages, charcuterie, salades de légumes…). C’est son mécanisme de transmission de l’environnement agricole à l’environnement agroalimentaire que nous analysons avec ce programme de recherche.
Quel est son degré de nocivité ?
Plus d’un millier de cas de listeriose sont déclarés chaque année aux autorités sanitaires en Europe. Chez l’animal, elle marque sa présence par des avortements, encéphalites et des mammites (ovins, caprins et bovins). Chez l’homme, Listeria monocytogenes touche les femmes enceintes, les personnes âgées et plus généralement les personnes affaiblies immunitairement pour provoquer septicémies, méningites et avortements. Les industriels du secteur agroalimentaire ajustent au mieux leur processus de transformation pour limiter ces risques de contamination.
Comment s’articule ce programme de recherche ?
Intégré au programme Horizon 2020 dédié au financement de la recherche, il est un réseau européen de collaborations avec 9 partenaires : universités (Cork, Galway, Copenhague…), organisme de recherche (INRA) et industriels. Il favorise des formations de haut niveau pour des jeunes chercheurs thésards. Notons enfin que l’uB est moteur pour développer ce réseau d’excellence, l’Union Européenne lui a en effet confiée la gestion et la coordination de ce programme.
pascal.piveteau@u-bourgogne.fr
Site web de l’UMR Agroécologie Dijon