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L’Anti-Robot de Karel Appel (1976), retrouve enfin ses couleurs !

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L’Anti-Robot de Karel Appel (1976), retrouve enfin ses couleurs !

Tags : Vie des campus

Une œuvre emblématique du campus

En 1976, trente ans avant sa mort, Karel Appel, peintre, sculpteur et poète hollandais, installe son Anti-Robot sur l’esplanade Erasme, dans un paysage où les amphithéâtres Galilée et Gutenberg n’existent pas encore. Cette sculpture monumentale est la plus grande jamais réalisée par l’artiste hollandais. Elle a été financée grâce à 1% du budget alloué à la décoration des amphithéâtres Aristote et Platon. L’Anti-Robot est une structure métallique, aux formes élémentaires, recouverte d’aplats de couleurs vives par des peintures laquées, réalisées par une entreprise de Chevigny-Saint-Sauveur. Différents plans s’entrecroisent, esquissant les contours d’un personnage avenant, qui accueille les usagers de l’université d’un salut de la main. Une fleur à la main, l’Anti-Robot devient le porteur de valeurs essentielles, l’image poétique d’un être qui questionne la dimension trop rationnelle de la société moderne.

L’Anti-Robot retrouve ses couleurs d’origine

Après 36 ans d’exposition, les peintures dégradées et l’oxydation avancée du support métallique ne représentaient plus l’œuvre initiale. Pour préserver et redonner tout son éclat à cette œuvre, un chantier de restauration a été initié par la Présidente de l’université. Plus de 3 mois de recherches et de travaux (photographies de l’œuvre à sa sortie de l’atelier, palette de couleurs réalisée par l’artiste, témoignages des acteurs de l’époque…) ont été nécessaires à l’aboutissement de ce chantier. Les opérations se sont déroulées sous la direction de Claude Wrobel, conservateur-restaurateur d’œuvres d’art, et de Serge Lemoine, professeur émérite à la Sorbonne. L’Anti-Robot, mondialement connu, apparait désormais avec un visage neuf au cœur de l’esplanade Erasme, juste devant le futur arrêt de tramway « Erasme ». Le grand public, les étudiants et les personnels de l’uB, pourront dorénavant apprécier pleinement l’ampleur de cette œuvre.

Un patrimoine artistique sans cesse valorisé et enrichi

La restauration de l’Anti-Robot de Karel Appel s’inscrit donc une logique globale de valorisation des œuvres du campus. Elle fait suite à la rénovation de l’œuvre Improvisation Tellem d’Alain Kirili en 2009 et très récemment à la restauration du « Meilleur travailleur du Crous » de Yan Pei-Ming, qui a retrouvé le 11 mai le chemin du restaurant universitaire Maret.

L’université de Bourgogne continue d’accroitre son patrimoine puisqu’une commande artistique a été réalisée à l’occasion de la construction de la Maison des Sciences de l’Homme sur le campus de Dijon. Le dispositif « 1% culture » a permis à l’université de constituer un patrimoine artistique conséquent. Le campus est ainsi inscrit dans une définition urbaine incluant l’œuvre d’art comme composante essentielle de l’espace universitaire. Ce patrimoine se doit d’être conservé et valorisé.

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