Inutile d’invoquer Georges, l’OSNI#84 ne fait pas le café… Il s’agit du colorimètre Duboscq, fabriqué par Laurent à la fin du XIXe siècle, utilisé pour déterminer la concentration d’une substance colorée dans une solution.
De haut en bas, ce colorimètre est constitué de : – une lunette pour l’observation
– deux prismes contenus dans un parallélépipède pour diriger la lumière vers la lunette
– deux cylindres plongeurs pouvant être déplacés verticalement
– deux cuves en verre (et non pas deux tasses !)
– un miroir pouvant être incliné en agissant sur une vis de réglage.
Les deux cylindres sont plongés dans les cuves. Une solution-étalon colorée, de concentration connue, est versée dans l’une des cuves. L’autre cuve est remplie de la solution à étudier, de même nature que la précédente. Le premier cylindre plongeur est soulevé. Cette partie observée dans la lunette, correspondant ainsi à la moitié du champ visuel, s’assombrit. La second cylindre plongeur est ensuite soulevé. Le miroir doit être réglé de telle façon que les deux moitiés du champ visuel apparaissent avec la même intensité lumineuse.
Au dos de l’appareil, une règle graduée en millimètres et un vernier au 1/10e mm permettent de mesurer le déplacement des cylindres plongeurs ; ils permettent ainsi la lecture des graduations correspondant aux hauteurs des deux couches liquides. Cette lecture donne leur différence d’épaisseur. Par exemple, si l’une est deux fois plus grande que l’autre, la première est deux fois moins colorée que la seconde. En effet, la concentration de la solution en espèces colorées est inversement proportionnelle à l’épaisseur du liquide traversée par la lumière. La concentration de la solution étudiée est déterminée en comparant avec la solution-étalon.
Auparavant utilisé pour la recherche et l’enseignement en optique au laboratoire de physique de l’université de Dijon, cet instrument scientifique est aujourd’hui conservé au musée de la vie bourguignonne.